Passéiste !?!

Disons backward-looking pour faire in !
J’ai été remué par ce que j’ai vu lors de l’une de mes promenades, je ne pense pas avoir déjà assisté à cela : les
policiers, dans la rue dans toutes les régions et territoires français, mobilisés et manifestant contre « la haine
anti-flic ».
Dire que j’y étais serait gamberger !
Dire que je les ai soutenus est plus réaliste, surtout que mes collègues de l’UNSA police et en particulier son
Secrétaire régional Guadeloupe étaient en première ligne à Pointe à Pitre !
Mais pourquoi cette révolte ?
Parce que, comme le disent nos amis syndicalistes : « Non à la haine des forces de Police » …. « La peur doit
changer de camp … c’est aux délinquants de se sentir en danger ! Ras le bol d’être caillassés, ras le bol des soidisant
zones de non-droit ! ».
Comme dans notre entreprise de droit privé, le boulot ne peut pas se faire en tirant toujours sur la même variable
d’ajustement, les effectifs (faire plus avec moins comme d’aucuns apprennent à l’ENA) ! Et je trouve que le slogan
de tête de cortège est savoureux car écrit en créole « Nou pé pa fè polis sans polis ! » Moi, je trouve que ça a de
la gueule et qu’il traduit, avec des mots simples, une évidence !

Et alors ?
Absit reverentia vero (Ne craignons pas de dire la vérité) : il paraît que nous vivons dans l’ère de l’opulence sans
souffrance ; une période où l’on veut tout avoir sans effort disent certains ‘’psys’’ ! Cet état de fait ou d’esprit
nourrit, sans doute, une part non négligeable de la violence et de la délinquance. Nous sommes passés d’une
génération qui s’est forgée à coups de pieds dans le derche (souvent immérités) et une éducation stricte à une
autre qualifiée d’enfant roi. À ce propos l’Académie Française devrait se pencher sur la survivance du mot
palindromique ‘’non’’ de plus en plus exclu du vocabulaire des parents !

Et alors et alors ?
L’enfant roi a pris le dessus et sait qu’il a raison partout ; il va utiliser son pouvoir d’enfant roi pour influencer son
père ou sa mère, pour être gagnant à tous les coups et les parents ne sont plus des éducateurs mais des
complices. Mais, pauvres parents qui doivent se battre en permanence contre plusieurs forces, celle de la rue et
celle d’Internet ; alors, face à ces dangers, ils doivent faire front commun car le roi commence à faire peur dans
sa maison (on m‘a dit que des jeunes enfants avaient sur leur portables tous les numéros d’appel des organismes :
enfants maltraités, enfants ceci, enfants cela … ce qui fout la trouille aux parents !)

Et alors et alors et alors !
Comme le dit très justement un ancien conseiller principal d’éducation, il faut réagir et voir ces enfants rois
comme « de grands gamins qui ont besoin de limites », dommage que ces limites n’aient pas été inculquées ab
incunabulis (depuis le berceau) !
Ces propos décrivent une réalité d’aujourd’hui, mais font ressurgir le passé … allez, ayons confiance dans une
éducation réaliste et laissons la haine de côté !

À suivre …

(Édito inspiré d’articles parus sur le Web en mai/juin 2016)

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