Anamnèse1 !

Peut être, est-ce le moment, en cette fin d’année, de faire un bilan de santé syndical … juste avant les agapes festives ! Juste pour, comme un bématiste2 , compter pas à pas, les avancées syndicales ! Alors avançons pas à pas et mettons des repères pour constater notre progression.

Plantons le premier gnomon3 : force est de constater la faible audience du syndicalisme auprès de la population de notre pays et ceci démontre que la réponse n’est pas évidente pour une majorité de nos concitoyens. Au fil du temps, au gré des évolutions de société, à l’épreuve des difficultés économiques, nous avons changé de paradigme dans une société ou le repli sur soi a tendance à prospérer et éloigne de ce fait les salariés du syndicalisme.
A moins que ce soit l’inverse ?

Plantons le deuxième gnomon : heureusement, l’UNSA a décidé de relever le défi d’un syndicalisme différent, ouvert et ancré dans la réalité, loin des postures répétitives et des réflexes datés. Il ne cherche pas à imposer des revendications clé en main, mais va à la rencontre des gens pour les construire avec eux. Nous nous soucions de leurs attentes, de leurs aspirations et nous les accompagnons chaque jour dans leurs démarches et leurs projets. Avec eux, nous agissons pour des avancées concrètes.

Plantons le troisième gnomon : c’est ce syndicalisme loin des ambiguïtés et des formules démagogiques à l’emporte-pièce, attentif à la vie réelle des personnes, affichant clairement ses positions en défendant les intérêts moraux et matériels des adhérents, qui plaît aux gens et les salariés sont de plus en plus nombreux à nous rejoindre … ah mais, donc on avance par rapport au premier gnomon !

Plantons le quatrième gnomon : de plus, l’intérêt d’un syndicat ne se résume pas à des affaires de boutique, il se juge sur sa capacité à agir, à défendre, à proposer dans tous les lieux où se décident les grands enjeux pour l’ensemble des salariés du privé et du public. Avec notre union l’UNSA, nous disposons de cet outil, c’est l’une des différences essentielles avec ceux qui conçoivent le syndicalisme comme devant s’arrêter aux portes des entreprises car les menaces patronales sont retorses (lire le petit aparté ci-dessous) !

Plantons le cinquième gnomon : Pour une vraie qualité de vie au travail et en général, vous avez fait le choix de notre syndicat, créatif, offensif, utile !

Aidez nous à planter d’autres gnomons, parlez de nous autour de vous !

Avec la participation bien involontaire de :
Christian Chevalier et Pascal Priou
(UNSA-l’Enseignant nov.2014)

Petit aparté :
Le responsable d’une organisation patronale, vient de demander que la France sorte de l’OIT (Organisation Internationale du Travail), afin que les employeurs puissent se départir des textes sur les licenciements ! Ce traité international précise, entre autre, qu’un licenciement ne peut se faire qu’à la condition d’indiquer au salarié quel en est le motif. Et, c’est vrai quoi ! Pourquoi un salarié aurait-il à connaître les motifs de son licenciement ? Ubuesque ?
Ce type de patron, ça ose tout !
NB : « Les cons ça ose tout ! C’est à ça qu’on les reconnaît » Réplique écrite pat Michel Audiard pour Lino Ventura dans les Tontons Flingueurs.

(Texte emprunté à Eric Pédeboscq / UNSA-l’Enseignant nov.2014)

1-ANAMNESE : En psychologie, l’anamnèse signifie histoire du sujet.
2-BEMATISTE : Un bématiste est un arpenteur de l’Égypte antique tardive qui mesurait la distance entre deux points en comptant le nombre de pas (bêma) effectués par un chameau pour la couvrir (le chameau étant réputé pour la régularité de sa marche … est-ce parce qu’il amble ?). Ératosthène a employé un bématiste pour mesurer la distance entre Alexandrie et Syène (Assouan), afin de mesurer la circonférence de la terre.
3-GNOMON : Un gnomon est un instrument astronomique pour prendre la hauteur du soleil déterminée par la longueur de son ombre projetée sur une table généralement plane. L’instrument est à l’origine un simple bâton planté verticalement dans le sol Le gnomon a donné son nom à la science des cadrans solaires, la gnomonique ainsi qu’à la personne qui conçoit des cadrans, le gnomoniste. Le réalisateur, lui, est appelé cadranier et le gnomon sur un cadran solaire s’appelle style.

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