Je ne vais pas verser dans une quelconque pensée morale hygiéniste sur la corrida ni sur la souffrance des escargots catalans que l’on affament une quinzaine, que l’on arrose de sel pour leur faire cracher leurs fluides corporels et que l’on grille vivants pour les manger avec des tartines de pain à l’ailloli*.
Non, je veux simplement compléter un article paru dans un Cahier du Sictame et aider les CE de la maison qui ont une section tauromachie incluse dans la culturelle.
Voici donc quelques vocables à connaître :
- le lâcher de toros dans la rue :
- l’enciero : le toro/Sictame baguenaude dans la rue encadré par les cabestros (bœufs irréfragables !) et la DRH court devant en tenant à la main les protocoles à signer en espérant que le taureau ne les rattrapera pas,
- l’abrivados : encadré par des manadiers juchés sur leur monture pour juguler sa fougue, le toro/Sictame trace son chemin et derrière la DRH lui court après pour lui faire signer les protocoles,
- la corrida classique à pied : le matador/DRH dans son habit de lumière essaie :
- de mâter le taureau/Sictame en lui décochant des dards,
- l’abasourdir dans sa cape et sa muleta. Mais le toro/Sictame plein de noblesse et de caste résiste en attendant de fin du troisième terçio duquel il sortira gracié sous les vivats !
- la corrida à cheval ou corrida de rejon : c’est itou celle à pied, sauf que pour mieux dominer la situation le torero/DRH est monté sur une rosse et là aussi, le toro/Sictame plein de bravoure et de caste résiste et il rentrera au toril sans trop de dommages !
- la corrida camarguaise : le toro/Sictame vire-volte dans une arène et les razeteurs/DRH essaient de lui arracher, sans son accord, la cocarde de papier qui a été placée entre ses cornes. Si le razeteur réussi, il touche des stock-options !
- la corrida portugaise de forcados : la DRH/forcados (parfois protégée par un coussin dérisoire) se place devant le toro/Sictame et attend sa charge … bousculés, ils y reviennent … et encore !
- la corrida des recortadores : la DRH/recortadores affronte a mains nues le toro/Sictame dans toute sa force et avec ses diamants intacts. Elle esquisse, elle feinte, elle fait tout pour éviter le combat dont elle sortirait meurtrie.
- la course landaise : l’écarteur/DRH fait tout pour dévier la charge de la coursière/Sictame … des fois ça marche, des fois c’est la tumade sur les cornes emboulées !
- le saut de vache et de taureaux : c’est nouveau pour le saut de toros où le sauteur/DRH esquive la charge du toro/Sictame en effectuant des sauts par-dessus sa tête … parfois le saut rate surtout lorsque les pieds sont placés dans un béret ou que les jambes sont entravées et c’est la coursayre/Sictame qui sort avec les honneurs !
Et, pour terminer, le toro de fuego : le splendide toro/Sictame étincelant de feux d’artifices déboule dans la foule au grand dam de la DRH/maîtresse de cérémonie !
Voilà, j’ai essayé d’illustrer au mieux chaque vocable afin que vous en sachiez un peu plus si d’aventure vous adhériez à la commission.
A suivre …
*extrait d’un écrit de Jean Ortiz, militant et universitaire palois paru dans la République du 24/08/10.