A.G.P. : Société Auxiliaire des Gaz de Pétroles (jouxte UDB pour l’enfûtage des GPL).
A.Z.F. : AZote Fertilisants.
B.R.P. : Bureau de Recherche du Pétrole.
C.F.P. : Compagnie Française des Pétroles.
C.F.R. : Compagnie Française de Raffinage.
C.R.E.P.S. : Compagnie de Recherches et d’Exploitation du Pétrole au Sahara.
C.R.P.M. : Centre de Recherche du Pétrole du Midi.
E.A.P. : Elf Aquitaine Production.
E.A.E.P.F : Elf Aquitaine Exploration Production France.
ELF : Groupe ELF Aquitaine.
Elf E.P : Elf Exploration Production.
ELF-R.E : Elf recherche Exploration
E.R.A.P. : Entreprise de Recherche et d’Activités Pétrolières.
O.N.C.L. : Office National des Combustibles liquides.
O.N.I.A. : Office National des Industries de l’Azote.
R.A.P. : Régie Autonome des Pétroles.
S.N.E.A. : Société Nationale Elf Aquitaine.
S.N.E.A. (P) : Société Nationale Elf Aquitaine (Production).
S.O.F.R.E.P. : Société Française de Recherches et d’Activité Pétrolières.
S.N.G.S.O. : Société Nationale des Gaz du Sud-Ouest (deviendra G.S.O).
S.N.P.A. : Société nationale des Pétroles d’Aquitaine.
S.N.P.L.M. : Société Nationale des Pétroles Languedoc Méditerranée.
U.D.B : Usine de Dégazolinage de Boussens.
Gaz manufacturé : c’est le français Philippe Lebon qui vers 1796 découvre le procédé de production du gaz combustible à partir du charbon. Il sera suivi de près par l’irlandais William Murdoch.
Chauffé à l’abri de l’air, le charbon libère du gaz. Gaz fabriqué, bien différent du gaz fossile trouvé à Saint-Marcet (puis à Lacq). Au contact de l’oxygène, le gaz prend feu.
Les usines à gaz sont donc des lieux de fabrication du gaz manufacturé. La première usine à gaz est construite Boulevard Poissonnière à Paris en 1818. La dernière à fermer sera celle de Cherbourg en 1983.
Sans doute pouvons-nous situer la disparition des «allumeurs de réverbères’ à cette date ! (NDLR)
Rotary : ce forage permet d’atteindre des profondeurs supérieures à 6.500 mètres. Le principe de ce matériel est celui d’une chignole classique. Le foret s’appelle ici trépan : il est entraîné par le treuil de forage. Un outil creux à molettes dentées, le trépan abrase la roche, poussé par des tiges métalliques creuses de 27 mètres (les tiges font environ 9 mètres à quelques millimètres près … d’après les foreurs) dans lesquelles circulent de la boue et qui sont maintenues par un palan sur la tour de forage de 40 mètres (derrick). La capacité de levage pour lever le train de tige, le palan (moufle) est de 200 tonnes, les moteurs installés sur une sonde ont une puissance de 450 CV, le poids du treuil de forage est de 12t, le poids d’une pompe à boue est de 10t et la vitesse d’avancement varie de 4 à 140 mètres par jour selon les couches traversées.
La centrale de détente : le gaz collecté dans les différents puits arrivent à la «duse’ de la centrale de détente. La «duse’ est un orifice calibré de faible diamètre qui permet de détendre le gaz.
Comment va se manifester la détente du gaz ? C’est un phénomène bien connu que la brusque compression du gaz ou de l’air produit de la chaleur. Vous l’avez plus d’une fois remarqué , par exemple en gonflant votre vélo à supposer du moins que votre délégué vous ait permis d’en récupérer un ! Inversement la détente produit du froid.
A Saint-Marcet, pendant l’année 1946, le gaz a été détendu en moyenne de 128 à 36 kg/cm2 et dans ces conditions, sa température passait de 19 à -19°C.
Quels sont les effets de cette basse température ? Lorsque vous vous promenez l’hiver sur les chantiers vous avez pu remarquer la condensation sous forme de buée de la vapeur d’eau de votre respiration. C’est la même chose après la détente. Le gaz qui sort du puits comprend, outre le méthane et l’éthane difficilement liquéfiables, d’autres composés propane, butane, pentane, etc., tous gaz que l’on peut facilement liquéfier comme en témoigne la bouteille de gaz que vous utilisez chez vous et qui contient du butane liquide à une pression de 5 kg/cm2.
Sous l’influence du froid, tous ces produits se condensent en fines gouttelettes qu’il est nécessaire de séparer du gaz. C’est le rôle des séparateurs dans lesquels les gouttes de liquide se rassemblent sur les parois que le gaz heurte au passage et ruissellent pour se rassembler au bas de l’appareil où elles constituent la gazoline naturelle, certes accompagnée d’un peu d’eau qui se transforme en glace vu la température. Vous savez maintenant quel est ce produit à 5 litres duquel, ne l’oubliez pas, vous avez droit, chaque année, pour nettoyer vos vêtements.
On recueille ainsi par m3 de gaz traité, environ 105 cm3 soit 0 gr de gazoline et 1.5 gr d’eau.
Comme l’eau se transforme en glace et comme la glace occupe de la place, il faut réchauffer les tuyaux avec de la vapeur d’où l’existence des machines à vapeurs que l’on entend à la ronde ! (Jean-P. Lacroix Ingénieur Production à la R.A.P.)
Dégazolinage : le gaz est traité à Peyrouzet dans une installation de dégazolinage qui a pour but de transformer le gaz humide en gaz sec par élimination des parties condensables. La technique du dégazolinage repose sur la possibilité de faire absorber par du pétrole lampant ou du gaz-oil léger les fractions condensables que renferme le gaz des sondes. Le gaz humide provenant des chantiers traverse à contre courant dans une tour d’absorption à plateaux, haute d’une vingtaine de mètres, une pluie de pétrole dans lequel propane, butane, pentane et homologues supérieurs se dissolvent.
Le gaz sec qui sort au sommet de la tour ne contient plus guère que du méthane, de l’éthane et un peu de propane ; il est livré tel quel dans le pipe.
Il ne reste plus qu’a séparer du solvant les hydrocarbures qui y sont dissous par distillation facilitée par injection de vapeur, c’est le stripping. Le mélange d’hydrocarbures extrait constitue une essence dite brute qui doit être stabilisée à la station de dégazolinage. Cette stabilisation est obtenue par distillation et condensation classiques qui donnent : des gaz servant au chauffage des chaudières, du butane et propanes liquides et enfin de l’essence stabilisée.
En définitive, la double récupération effectuée aux séparateurs des sondes et à l’usine de dégazolinage permet de livrer mensuellement 450 t de produits finis dont 1/5 de butane et 4/5 d’essence pour une production journalière de 250.000 m3 de gaz.
(A.Coulaty Ingénieur Attaché à la Direction de la R.A.P.)
Pipe : Le gaz est séché au maximum pour éviter la constitution d’hydrates qui usent les tubes en acier et il est amené aux centres de consommations où 1m3 de gaz remplace environ 2kg de charbon dans une chaudière, 3 kg dans une usine à gaz et 1.2 à 1.5 litres d’essence dans un véhicule automobile.
Les tubes sont réunis par soudure ; ils comportent un revêtement extérieur protecteur ; ils sont enterrés dans le sol à 0.75m environ. Le pipe Peyrouzet/Toulouse a un diamètre de 6’’ (150mm) et peut assurer un débit de 200.000 m3 par jour pour des pressions de départ et d’arrivée de 30 kg/cm2 et 4 kg/cm2.
(A.Coulaty Ingénieur Attaché à la Direction de la R.A.P.)