Le 18 juillet, l’Etat se réserve un périmètre couvrant toute l’Aquitaine. Avec la faculté de confier l’exercice de ses droits à des associés de son choix, en dehors, bien entendu, de la zone déjà accordée à la R.A.P.
Et, cette même année, la loi du 10 novembre procède à la création, malgré le manque de moyens techniques et de finances de la S.N.P.A (Société Nationale des Pétroles d’Aquitaine), qui installe sa Direction Technique à Toulouse, au 52 de la rue Alsace-Lorraine.
Cette société anonyme au capital de 230 millions de francs, divisé en 230.000 actions de 1.000 francs chacune, toutes à souscrire et à libérer en numéraire ayant son siège social à Paris, au numéro 11, rue du Docteur Lancereau a été créée avec des capitaux publics ( 53% participation majoritaire de l’Etat ) et des capitaux privés ( C.F.P., Péchiney, Rhône-Poulenc, Saint-Gobin, etc.) et a pour vocation, objet social, d’étendre les prospections dans le Sud-Ouest de la France.
Sur l’acte de naissance de la S.N.P.A. sont apposées les signatures de Jules Mény, Président de La Compagnie Française des Pétroles et de Pierre Angot son premier Président emblématique ( il était déjà Président de la R.A.P.).
{ Pierre Angot, un Toulousain – né à Montréjeau-, major de Polytechnique, ancien des Mines était Directeur Administrateur et Directeur Général adjoint de la Steaua Romana, société roumaine contrôlée par des capitaux français revient en France en 1940, il va organiser le « métier pétrolier et si on ne fore pas beaucoup parce qu’on n’a pas les outils pendant la guerre et que le travail est désorganisé en France à cause du S.T.O ( Service Travail Obligatoire) qui déporte en Allemagne des jeunes ouvriers souvent engagés par la Société pour les soustraire à cette déportation. Arrêté par la Gestapo peu après le débarquement des alliés, déporté en Allemagne quelques jours après la libération de Paris, il meurt d’épuisement en janvier 1945, à l’age de 42 ans, à la mine de sel de Silésie à Plömnitz.
Lors de l’Assemblée Générale de la Société, le 17 octobre 1945, Monsieur André Blanchard, nouveau Président dira : « Pierre Angot était déjà suspect pour avoir participé pendant la guerre à un plan de destruction de l’industrie pétrolière roumaine.., à son retour en France, il se refusa obstinément, en dépit des dangers d’une telle attitude , à signer le contrat que la Kontinental Oel voulait conclure avec la R.A.P. pour s’immiscer dans ses entreprises. »,
« Par la suite,…, il s’ingénia pour que la nouvelle de l’occupation de Saint-Marcet réalisée par les F.F.I ( Forces Françaises de l’Intérieur) dans la nuit du 6 juin 1944, parvint le plus tard possible aux Allemands, espérant ainsi soustraire à leurs représailles les auteurs de cette action qui appartenaient pour la plupart au personnel de la Régie »,
« Son intransigeance patriotique et le souci des hommes dont il avait la charge l’auront ainsi conduit à l’un des bagnes … ».}
Pierre Angot installe les bureaux de la S.N.P.A à Toulouse, au 4 rue de Belfort, la rue des maisons closes et au 52 rue d’Alsace-Lorraine