Que les raisins prient pour la santé du cep

Le SICTAME désirait montrer sa SOLIDARITE aux personnels de la Chimie en étant présent dans un vaste élan de solidarité inter-syndicale, et bien, patatras !

Que le SICTAME montre sa SOLIDARITE aux collègues de la Chimie, ça ne gêne personne mais surtout pas en intersyndicale !

Les confédérés ne veulent pas que leur SOLIDARITE de circonstance, déjà étriquée et endémique soit de plus polluée par la présence du premier syndicat de l’Amont pétrolier !

Abracadantesque !

Mais qu’ils sachent «  Que la diversité n’est pas un facteur de division mais d’enrichissement car le pluralisme et le choc des idées garantissent  généralement des approches plus démocratiques et des solutions mieux équilibrées !. » ** Ils s’en foutent ! Ou, sursaut d’orgueil de quelques-uns uns, déjà cliniquement morts ?

Pauvre SOLIDARITE, accommodée à toutes les sauces, galvaudée voire traînée dans la boue : impôt de solidarité, caisses, pactes, chartes, clubs, allocations, campagnes, etc, à tel point que pour qu’elle perdure, elle a du se mettre à couvert dans un ministère : ‘Ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité’ dont d’ailleurs le gros boulot en matière de solidarité a été de revoir le niveau de l’allocation spécifique de solidarité pour les chômeurs de moins de 55 ans en fin de droit ( 13€76/jour pendant 730 jours … no comment !).

Et côté maison, où c’est-y qu’elle est la SOLIDARITE ?:

-Côté syndical, on le vit actuellement avec la Chimie, c’est une Solidarité de façade, SOLIDARITE de représentation et sélective de surcroît ! Et ceux qui ont signé « Le Protocole sur la Complémentaire Santé » avec la Direction et qui ont foutu sciemment en l’air la SOLIDARITE intergénérationnelle !,

  • -Côté des relations sociales avec la Direction, c’est la non – SOLIDARITE, et d’ailleurs, comment voulez-vous qu’il en soit autrement ?,
    « La logique absolument universelle de l’entreprise veut que les promotions individuelles à un niveau hiérarchique donné soient décidées par les niveaux hiérarchiques supérieurs. C’est le principe de la cooptation parle haut dont peu d’observateurs de la société industrielle  ont mis en évidence le rôle absolument décisif dans la reconstitution permanente de « l’élite au pouvoir ». Ce mécanisme est garant de la pérennité des comportements, des modes de pensée et du système de valeurs des dirigeants. Ne sont sélectionnés, ne sont promus que les types de personnalité qui correspondent au modèle culturel du management et ce modèle est fortement influencé par le critère de l’efficacité opératoire immédiate. Toutes les qualités d’intelligence et de cœur qui ne sont pas parfaitement compatibles avec ce critère se trouvent impitoyablement laminées.
    Dévorés par une activité frénétique dont le but essentiel est de se faire valoir, préoccupés en permanence de tisser la toile de leur carrière pour accéder aux postes suprêmes puis de déjouer les intrigues lorsqu’ils y sont parvenus, ils apparaissent indubitablement comme les plus solides piliers de la conservation du statu quo social ! » ***
  • -Côté des agents, que se passe-t-il ?
    « Tout se passe désormais comme si, pour une partie croissante des salariés, l’adhésion à un syndicat n’était plus une façon de participer à une œuvre collective mais la simple souscription à une assurance, une façon de se garantir contre le risque professionnel comme on se garantit contre le dégât des eaux …) ****

«  Les hommes prennent le parti d’aimer ceux qu’ils craignent afin d’en être protégés » Joseph Joubert Pensées.

(*)  Sentences et proverbes des anciens rabbins ( 1629 ) sur la Solidarité.

(**) Extrait de « La lettre du Nouveau Président » de Bernard Butori parue dans Flash du SICTAME le 18 juin 1982.

(***) Extraits d’un texte de G.Donnadieu, secrétaire général du SIP/UCT, publié dans « La revue des Arts et Métiers » de juin 1976.

(****) Extrait de l’Edito  «  Déçu mais content » de Guy Villard publié dans le numéro 3/82 de La Quinzaine du SICTAME. Guy Villard, ancien Président du SICTAME qui a négocié à partir du 19 février 1982 les premiers « Contrats de Solidarité », premiers plans de départ à la retraite.

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