La vie syndicale à la R.A.P.

a) Chronique syndicale :
“Aussitôt après la Libération, le mouvement syndical, qui avait été mis sous le boisseau pendant l’occupation, prit une brusque et considérable importance. Ceux qui, envers et contre toutes les difficultés et les périls défendirent les idées qui leur étaient chères furent les piliers de la puissante renaissance syndicale.
Le ralliement d’un grand nombre de salariés et parmi eux des Cadres et Ingénieurs, aux Organisations Syndicales, montre bien l’intérêt grandissant pris par tous aux questions sociales.
La prépondérance, maintenant généralement reconnue, du Travail, ne peut que favoriser le développement du Syndicalisme. Il faut que chacun comprenne que le syndicat est non seulement un organe revendicatif mais encore un organe constructif. Il faut que chaque travailleur s’instruise et devienne un syndicaliste convaincu et éclairé.
Les cadres syndicaux ont maintenant un très important rôle à jouer et, en liaison avec le Comité d’Entreprise, ils supporteront pour une large part les responsabilités de l’Economie de demain.”

b) Composition des Commissions et bureaux :
Au sortir de la guerre, parmi les réseaux, ceux des communistes/CGT étaient parfaitement organisés d’où rien d’étonnant à ce que les gens de la R.A.P. militants de ces réseaux se retrouvent à la tête du syndicat qui a émergé en premier : la CGT en fin 1943.
Quelques noms, dont certains ont fait carrière à la R.A.P., à la Forex ou chez S.N.P.A. et Elf :
Chez les ouvriers, employés, agents de maîtrise, la commission exécutive élue le 27 octobre 1945 était composée de : Allaire, Briche, Danzin, Viguié, Baqué, Bordes, Boutet J., Déjean, Derhan, Devèze, Abadie, Audoin, Avezac, Boutet G, Caze, Fourcade, Mathieu, Muller, Prat, Rabarry, Renault, Senges, Valette, Wourms.
Chez les ingénieurs et cadres, la commission exécutive élue le 24 novembre 1945 était composée de : Le Polles, Buttin, Mangin, Rengade, Lepreux, Nougaro, Michel, Cauchois, De Boulard, Guilhaudis, Mothré, Thibaut.

c) Quelques actions :
25/10/1950 : les ouvriers pétroliers de Saint-Marcet sont en grève, ils demandent la suppression de l’abattement des zones de salaires
Le 28/10/1950, 95% du personnel pour la poursuite illimitée de la grève. La solidarité s’organise d’après le “Le Patriot”. La délégation intersyndicale s’est rendue à Paris pour informer les Pouvoirs publics de la véritable nature des revendications du personnel. Elle a constaté l’extraordinaire incurie et même la mauvaise foi des responsables gouvernementaux et des présidents de la R.A.P..
…la pression de gaz pour la sécurité sera ramenée de 130.000 m3 à 80.000 m » par jour, à partir de lundi 30 octobre …
… Accord avec les Directions et la Caisse minière pour que les salaires et les allocations familiales d’octobre soient versés le 2 novembre …
08/02/1993 : C’est comme un tremblement de terre, alors que le Groupe Elf Aquitaine affiche 6.2 milliards de bénéfice pour 1992 dont une part non négligeable provient de l’activité de Boussens c’est le transfert envisagé de 480 salariés de Boussens vers Pau et Lacq !
Le vendredi 12 février 1993, tous à Saint-Gaudens pour l’opération “Comminges mort !

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